Aaron PALACIO

Aarón, comment fais-tu pour combiner tauromachie et études ?

Actuellement, j’étudie en 2ème année du Baccalauréat : je l’ai divisé en deux années car je passe de longues périodes à Cadix, à San José del Valle. Quand je suis là-bas, comme je n’ai pas de cours, je me lève tôt pour étudier et j’ai toute la journée pour m’entraîner ; et quand je suis à Saragosse, je vais en cours et j’étudie le soir, car une autre partie de la matinée et de l’après-midi est consacrée à la formation avec l’École. C’est un sacrifice important, mais je dois le faire. Que l’on parvienne ou non à devenir « una figura », je pense qu’avoir une base d’études est très important et ne fait de mal à personne.

L’Ecole Taurine Mar de Nubes fait un excellent travail pour la tauromachie aragonaise et la nouvelle promotion de toreros aragonais que vous représentez en est une bonne preuve.

Je pense que c’est la vérité. Mar de Nubes est né de la tête de mon professeur Miguel Cuartero, avec une grande équipe derrière lui qui l’aide à réaliser tous ses projets. Je pense que Mar de Nubes peut se résumer en un mot : famille. Nous devons beaucoup à Miguel car à Saragosse, il y a 10 ans, aucun enfant ne voulait devenir torero. Maintenant nous sommes plus d’une quinzaine et c’était une progression indispensable que nous devions atteindre si nous ne voulions pas que la corrida finisse par mourir à Saragosse. Il y a de plus en plus d’enfants de Saragosse et de Huesca qui veulent devenir toreros, ce qui rend les gens très impatients et enthousiasmés par les nouveaux toreros  en train d’émerger que nous sommes .

Après vos débuts avec les picadors de Tarazona, qui vous aide désormais dans votre carrière ?

Même avant mes débuts à Tarazona, Juan José Vera m’aidait et je lui suis très reconnaissant car grâce à lui je vis à Cadix et je peux y séjourner en compagnie de Miguel qui me fait avancer et me prépare très bien pour le saison. En ce moment, le maestro Raúl Gracia ‘El Tato’ m’aide aussi beaucoup et j’ai beaucoup de chance d’avoir un torero comme lui à mes côtés. 

Comment est planifiée la saison 2024 ?

2024 est très bien planifié. Je fais beaucoup de travail sur le terrain, je me prépare beaucoup physiquement et je me prépare à la salle car c’est la seule chose qui dépend de soi. J’ai déjà l’objectif de bien réussir à Garlin bien sûr. Je suis confiant, je dois en profiter et être à mon meilleur niveau pour montrer ce que j’ai à l’intérieur. Si j’y parviens, la saison pourra se poursuivre sereinement.

Comment considères-tu ta tauromachie et quelles sont tes références taurines ?

J’aime la tauromachie classique et je fais tout avec le maximum de vérité et de pureté possible. C’est très facile à dire, mais ensuite le faire est autre chose. Il y aura des jours où cela se passera mieux que d’autres mais telle est ma ligne de conduite et ce pour quoi je travaille chaque jour. Mes références sont José Tomás et Morante : ce sont des toreros dont je regarde des vidéos tous les jours. Mais il y a beaucoup de toreros auxquels je prête attention :  El Juli, Urdiales, El Tato, Talavante et bien d’autres… Maintenant que j’ai la chance de partager des tentaderos avec beaucoup d’entre eux, c’est un privilège de pouvoir les voir combattre et de leur parler pour mieux apprendre. J’aime aussi les anciens toreros dont je regarde de nombreuses vidéos : Antoñete, Curro Vázquez, Manzanares  Sr, El Viti, Curro Romero, El Capea… et même des encore plus anciens comme Curro Puya, Joselito ou Belmonte.